Le produit intérieur brut (PIB) du Tchad s’est contracté de 1,2 % en 2021 - la deuxième année consécutive de récession - en raison d’une suspension de deux mois de la production pétrolière dans ses usines Esso, des perturbations économiques dues à l’insécurité sociopolitique et des contraintes de liquidité dues aux retards dans la restructuration de la dette. La faiblesse des recettes pétrolières, associée à l’augmentation des dépenses pour faire face aux chocs, a creusé le déficit budgétaire à 4,3 % du PIB en 2021. La reprise économique 2022-24 devrait être fragile et soumise à des risques de baisse importants liés à des sources de vulnérabilité récurrentes et émergentes. Avec une reprise économique lente et fragile, les effets négatifs de la pandémie sur les ménages pauvres et vulnérables devraient perdurer à court et moyen terme. Le Tchad peut saisir les opportunités émergentes offertes par la transition politique, la hausse des prix du pétrole et la restructuration de la dette pour entreprendre des réformes visant à renouveler son contrat social et à réduire les vulnérabilités à long terme. Des chaînes de valeur agricoles et d’élevage plus solides sont essentielles à la diversification économique, à la croissance durable et à la sécurité alimentaire à moyen et long terme. L’élevage est le secteur non pétrolier le plus important de l’économie et représente une source majeure de revenus dans le secteur agricole. Le gouvernement devrait prendre des mesures audacieuses pour renforcer ou créer des chaînes de valeur agricoles et d’élevage.